Portrait/interview : Sébastien PIERRON

Lorsque j’ai rencontré Sébastien, l’espace d’une seconde, j’ai cru être téléportée au 16ème siècle sur le navire corsaire de Barberousse ! Mais lorsqu’on discute avec lui, on se rend vite compte qu’à part sa superbe barbe et sa petite boucle d’oreille, ce solide gaillard n’a rien à voir avec le pirate des mers, il en est même l’antithèse.

Après 16 années passées dans le secteur de l’aéronautique, j’ai entamé en 2016 un long parcours de formation qui m’a tout d’abord conduit à exercer mon nouveau métier d’éducateur en protection de l’enfance, puis au SESSAD de Léran avant de prendre mes fonctions actuelles de Responsable de l’UEEA à Montgailhard.

Mon métier, c’est un métier de l’humain, de la rencontre, c’est avant tout ce que j’aime le plus. C’est un métier complexe où l’on s’engage à bien des niveaux pour accompagner au mieux celles et ceux qui nous sollicitent.

Le contexte actuel n’est pas simple, mais l’a-t-il été un jour ? Je pense et j’espère être humble dans les propositions que je fais, sans pour autant manquer d’exigences. Je le fais dans le cadre qui nous est imposé, en cherchant toujours à faire de mon mieux.

Je lui demanderais simplement d’écouter un peu plus notre quotidien et de cesser l’inflation administrative dans laquelle nous perdons le sens de nos actions.

Bienveillance, humanisme, exigence, rigueur. Exigence avant tout envers moi ; on ne peut pas réclamer aux autres ce qu’on ne s’applique pas. Et rigueur, car nous devons avoir conscience que notre action n’est pas neutre et qu’elle a des conséquences directes pour les personnes que nous accompagnons.

Je souhaite poursuivre mon engagement auprès des familles que j’accompagne et saisir les opportunités qui s’offrent à moi qui viendront soutenir ma vision de l’accompagnement.

Mon métier c’est de marcher avec les gens et leur apporter mon aide chaque fois qu’ils le souhaitent. En même temps c’est un métier où l’on réfléchit beaucoup pour qu’un jour peut-être plus personne n’ait besoin d’aide

Je n’ai pas la prétention de conseiller qui que ce soit, je ferais simplement deux citations. La première inspirée de M.Pagnol et reprise par un de mes formateurs : « Cultivez l’authentique », la seconde attribuée à N. Mandela « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ».

Rien de plus que celle qu’on attend de tout travailleur social, avec en plus une envie de fédérer et d’avancer ensemble.

Mes années dans l’industrie m’ont appris à faire la différence entre ce que je veux ou pas et ne pas m’enfermer dans un carcan.

C’est une question difficile, car pour ma part, je trouve que nous avons le devoir de nous réinventer sans cesse pour répondre au mieux aux attentes qui nous sont adressées.

Il y a tellement de gens qui m’inspirent c’est dur de faire un choix, mais je dirais Célestin Freinet, j’aime bien le concept du tâtonnement expérimental et d’apprendre en faisant, en se trompant aussi.

Sans hésitation par le rire. J’aime rire, faire rire et même être potache ou caricatural. C’est une arme puissante le rire.

Je pense en toute humilité que j’apporte de la sérénité ; en tout cas c’est ce que je voudrais vraiment apporter, mais il faudrait le demander à ceux avec qui je travaille.

J’aimerais avoir la capacité qu’ont les compositeurs de nous embarquer dans leur musique.

Professionnellement, d’avoir osé me reconvertir et prendre un nouveau départ. Personnellement, au risque de ne pas être original, ma petite famille évidemment.

À la tranquillité ! Mais je suis incapable de rester en place du coup je fais toujours plein de choses en même temps

Je n’ai pas le sentiment d’avoir fait des choses bien folles, mais j’essaie de m’éclater le plus possible, je suis comme qui dirait un peu épicurien sur les bords

Je suis multi passionné et c’est par ailleurs très envahissant. J’adore « trastéger » ! En général ça m’apporte la satisfaction de la réussite quand j’arrive à mes fins

Vivre bien et aussi heureux que possible.

La mobilité de demain, depuis tout petit et par le média de la science-fiction. Je cherche à imaginer comment va évoluer notre façon de nous déplacer. J’aime bien l’idée de repousser les limites du possible comme l’idée de la téléportation.

Chaque année à l’occasion du « 205 Trophée », les équipages s’engagent dans un raid humanitaire au Maroc. Vous trouverez la description de cette équipe que je soutiens et que vous pouvez aider par vos dons. Merci pour eux !

Portrait réalisé par Corinne Chaussonnet-Pons

Retour aux Articles